20 nov. 2005

LES NOCES FUNÈBRES DE TIM BURTON

Il y a quelques années, voir le nom de Tim Burton à l'intérieur même d'un titre de film faisait gravement saliver. C'était la marque d'un univers unique et foutrement original, mêlant morbide et kitsch, décalage et émotion. Là, non. C'est juste le symbole d'un type qui se repose sur ses prestigieux lauriers en misant tout sur la réputation qu'il s'est créée jusqu'à la fin du vingtième siècle. Seulement, depuis quelques films, le cinéma de Burton porte moins la marque de sieur Tim que celle de John August, scénariste des (hum hum) aventures des Charlie's Angels promu auteur officiel de Burton depuis Big fish. Seulement voilà : August n'a ni le talent ni la fantaisie nécessaire pour que Burton puisse faire quoi que ce soit d'inoubliable avec. Résultat : Les noces funèbres est un film certes assez joli (mais presque trop, ça sent le numérique et l'encaustique), mais surtout désespérément vide. Sur un scénar qui ne dépasse pas sa sympathique idée de départ, Burton brode du sous-Disney qui n'éveille ni les zygomatiques, ni l'aorte, ni le cristallin (j'ai retrouvé mes vieux cours de sciences nat de CM2, alors j'en profite). Prévisible de bout en bout, Les noces funèbres semble marquer définitivement la fin d'un cinéaste qui n'est même plus l'ombre de lui-même, à peine l'ombre de son chien.
2/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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