IN HER SHOES

Au départ, In her shoes est une délicieuse comédie existentialiste qui voit deux soeurs diamétralement opposées tenter de concilier leurs modes de vie. Toni Collette, comme toujours excellente, s'y fait voler la vedette par une Cameron Diaz survoltée, dans son meilleur rôle, et plus bombesque que jamais. Curtis Hanson ne se prive pas pour multiplier les plans sur les différentes parties de son anatomie, et en particulier ses loooooooongues jambes. Rien que pour ça, le spectateur mâle est ra-vi. Et comme In her shoes, avec l'apparition de Shirley MacLaine, devient un pur film de filles, mélodramatique à souhait, il n'a plus que ça pour maintenir son attention. On a connu Curtis Hanson plus inspiré. Rendons-nous à l'évidence : il est plus facile de faire un film de mecs (un exemple au hasard? High fidelity, tiens donc) qu'un film de gonzesses. Le premier étant inévitablement sympathique dès qu'il se débarrasse de toute misogynie primaire et de sa beauferie naturelle, alors que le second vire la plupart du temps à la guimauve. Il n'y a qu'à voir : Rob et ses amis collectionnent les disques, Maggie et Rose préfèrent les chaussures. Le fossé est creusé. Et Hanson d'ajouter couche de guimauve sur couche de guimauve, avec trauma parental et compagnie, faisant sévèrement regretter la jolie comédie urbaine du début.
6/10