PTU (POLICE TACTICAL UNIT)

Un soir, le sergent Lo perd son arme après avoir couru après des vilains. Un officier de la PTU lui promet de la lui ramener avant l'aube... Voilà un pitch pas transcendant pour deux sous, qui trouve pourtant tout son sens à l'écran : oubliant l'esbroufe et les plans-séquences poseurs, Johnnie To met enfin sa caméra au service d'une vraie ambiance. Hong-Kong, qui est d'habitude une vraie fourmilière, est ici vidé de son moindre habitant. Seuls subsistent les flics en tous genres et les méchants membres des triades. C'est noir, brillant, glaçant. To semble appliquer les mêmes principes que le Michael Mann de Collateral. Sauf qu'en fait, comme PTU date de 2003, c'est plutôt Mann qui a été influencé par To. C'est dire l'ampleur de l'objet : un truc ambitieux et intelligent qui refuse l'action pour l'action et qui privilégie volontairement la captation d'une ambiance à une quelconque aventure polardeuse. Joli coup.
6/10