
Le problème, c'est que la mélodie des Dardenne commence à résonner un peu trop clairement dans nos têtes. Et l'on commence à voir où ils veulent en venir bien avant de le voir à l'écran. On reproche souvent à des types comme Woody Allen de faire toujours le même film. Mais ce n'est absolument rien par rapport à ce que font les cinéastes belges. Des films comme ça, avec des pitchs de dix mots ("un type vend son bébé", "une fille cherche du travail"), les Dardenne peuvent nous en pondre pendant encore soixante ans, et recevoir une dizaine de Palmes d'Or, qui seront en partie méritées, puisque les films seront toujours très bons. Mais est-ce bien raisonnable?
Il n'y a donc pas grand chose à reprocher à L'enfant en tant que film unique : c'est beau, maîtrisé et intelligent. On pourra quand même le trouver moins étouffant que Le fils et moins éloquent que Rosetta. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que c'est très dardennien. Pas sûr que cela reste un compliment sous ma plume pendant encore très longtemps.
7/10
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