13 oct. 2005

DON'T COME KNOCKING

Ce n'est pas parce que Wim Wenders a les mêmes initiales que Willy Wonka qu'il peut s'autoriser à refourguer au spectateur des kilomètres de guimauve. C'est un peu ça, Don't come knocking, et pas grand chose de plus : un emballage sucré qui, à peine ouvert, donne sur un contenu totalement vide. Si le point de départ est intrigant (un célèbre acteur de westerns se tire d'un tournage pour aller se reconstruire une famille), on comprend en vingt minutes à peine que le Wenders de ce film-là est le Wim mou du genou que l'on hait tant... Howard Spence va ainsi renouer le contact avec sa môman qu'il n'a pas vue depuis trente ans, puis avec le fils qu'il n'a jamais connu, puis avec la mère de ce fils, puis avec une possible fille (Sarah Polley, LE point fort du film)... Là où Jarmusch, sur un thème voisin, donnait avec Broken flowers une jolie leçon de cinéma, Wenders se vautre dans la psychologie de bazar avec dialogues indigents et mille fois entendus ("Tu n'es pas mon père!!!!!! Tu ne l'as jamais été et tu ne le seras jamais!!!!!" à dire avec les yeux mouillés). Reste son talent à faire de jolies images de temps en temps, mais il ne faudrait pas oublier que ses plus beaux cadrages ne sont que des repompages (qu'on appelle poliment "hommages") des meilleurs tableaux du grand Edward Hopper. Don't go watching.
2/10

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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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