Voilà un film sympathique mais qui ne tient pas toutes ses promesses : ainsi, on n'est pas en présence d'une comédie romantique, mais plutôt d'une klapischerie. Pour faire une klapischerie, c'est simple, on prend un héros attachant mais pas parfait, et on effectue toutes les digressions possibles autour de lui (le meilleur pote pique-assiette, les filles, l'avion, les filles...).
Au début, c'est un tel bordel décousu qu'on soupire. Il faut un petit quart d'heure à Bezançon pour prendre ses marques ; ensuite, on entre dans le vif du "sujet", et c'est très plaisant. Tout au long du film, le plus réussi, c'est ce qui concerne Ludo, le meilleur pote du héros, un glandeur irascible comme on en connaît tous. Interprété par le trop peu connu Gilles Lellouche, il donne au film ses moments les plus drôles ou touchants. En fait, c'est sans doute le gros problème du film : c'est une succession de bons moments, mais le liant manque cruellement. Et si on apprécie la volonté du réalisateur d'éviter les scènes éculées et mille fois refaites (un plan lui suffit pour décrire tout un mariage), c'est d'autant plus dommage de le voir ensuite tomber dans des travers impardonnables. Yann, le héros (Elbaz, impec), hésite sérieusement entre deux filles, aussi géniales l'une que l'autre. Au moment du choix crucial, Bezançon insiste lourdement sur les défauts qui apparaissent soudain chez l'une d'entre elles, et hop, on la dégage sans chichis. Et la dernière scène, la plus stéréotypée de l'année, fait pouffer au lieu d'émouvoir. Ma vie en l'air ne dépasse donc pas le stade du film sympa, comme Klapisch a su en faire quelques-uns au cours des dix dernières années.
5/10
Les Meurtres zen, Netflix
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