Oui, bon, d'accord, Shane Black est quasiment le créateur du buddy movie (je ne sais pas s'il faut l'en remercier). Mais heureusement, vu que le genre en question est usé jusqu'à l'os, il a décidé de faire un peu autre chose pour sa première réalisation. Enfin, pas tout à fait autre chose quand même. Au lieu du noir foufou et du blanc dépressif, ou du blanc foufou et du noir dépressif, ou de toute autre combinaison interraciale et intercaractérielle, on a deux personnages à peu près semblables, sauf que l'un est gay (les oppositions primairement binaires fonctionnent tellement bien, n'est-ce pas).
Black a clairement choisi de s'amuser : alors on a droit à une narration complètement zinzin et sens dessus dessous, une intrigue destructurée et des scènes bavardes. Ce qui peut s'avérer très sympa par moments, mais qui lasse également très vite. On est moins proche de Tarantino que de Guy Ritchie ou Brett Ratner : des mecs pleins de bonne volonté mais clairement incapables d'avoir leur propre style, à grands renforts de références et de coups d'esbroufe. Si Black s'en tire de façon honorable, c'est en partie dû à son casting, où Robert Downey Jr. et surtout Val Kilmer ne ratent aucune occasion de briller. Quelques répliques bien senties et deux ou trois situations bien tirées par les cheveux permettent à Kiss kiss bang bang de se maintenir au niveau des films regardables. Pas plus.
4/10
Les Meurtres zen, Netflix
Il y a 7 heures
Laissez le premier commentaire sur “KISS KISS BANG BANG”
Enregistrer un commentaire