28 sept. 2005

BLOOD AND BONES

Ca commence comme une saga familiale. En 1923, un jeune coréen débarque au Japon, nous raconte son fils en voix off. Pour conquérir l'Empire du Soleil Levant? Que dalle. Blood and bones ne fait pas longtemps illusion : l'homme en question est vite décrit comme un salopard de première, un bourreau (de travail, de coeurs, de culs) qui viole ses femmes, cogne sur tout ce qui bouge et ne lâche pas le moindre yen à ses enfants. Une sale charogne dont le seul pôlé d'intérêt est de faire le plus de pognon et de mouflets possible. Si Yoichi Sai n'évite pas certains clichés mélodramatiques, il livre cependant un portrait rageur et observateur d'une pourriture de self made man. Dans le rôle principal, Takeshi Kitano était le seul à avoir les épaules suffisamment larges pour faire passer si facilement ce personnage pourtant un brin monolithique. La chronique familiale passe donc à l'as face au portrait du chef de famille, et c'est tant mieux : c'est quand Sai s'intéresse de plus près aux querelles familiales qu'il se fait le moins efficace (d'où une dernière demi-heure un peu longuette). Mais, après avoir sué sang et eau (sang et os?) pour monter son projet et convaincra Kitano d'accepter le rôle, il peut tout de même être très fier du résultat : Blood and bones est un sacré pavé dans la mare de la routine cinématographique.
6/10

Laissez le premier commentaire sur “BLOOD AND BONES”

 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
© 2009 TOUJOURS RAISON.. Tous droits réservés
Design by psdvibe | Bloggerized By LawnyDesignz