En à peine un quart d'heure, le spectateur a donc compris qu'il ne devait rien attendre de ce soufflé bien mal monté, et à la conclusion forcément décevante. La mise en scène n'étant qu'une pâle copie de celles de René Clément ou Jacques Deray, reste donc à se rabattre sur les comédiens. Si Jacques Dutronc est (comme souvent) impeccable, c'est surtout le duo Smet-Caillon qui fait des étincelles. Ces deux-là forment un parfait couple de femmes fatales, à la fois belles à regarder et délicieusement vénéneuses. On ne peut en dire autant des jeunes messieurs qui les entourent : Pascal Elbé est trop jeune et trop agité pour son rôle de vieux con, et Nicolas Cazalé (pièce maîtresse de l'intrigue, l'inconnu qui débarque et chamboule tout) ne possède pas cette facette sombre et inquiétante qui aurait pu donner du relief à son personnage. Tout cela démontre bien l'immaturité de Gilles Paquet-Brenner, réalisateur opportuniste qui aurait bien voulu avoir l'air d'un auteur entre deux épisodes de Gomez & Tavarès.
3/10
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