Sur un rythme lent mais pas vraiment contemplatif, Vargas livre un film bourré d'images magnifiques et de scènes intenses. On pense souvent à Soy Cuba, même si jamais Le violon n'atteint la perfection esthétique et la virtuosité narrative du film de Kalatozov. Il y a également du Loach chez Vargas ; mais un Loach moins militant, plus tendre avec ses personnages. Avec sa main amputée, Don Plutarco ne sort plus guère de jolies notes de son violon. C'est à la fois un gag implicite et une sorte de cri de désespoir : à l'image du héros, le Mexique n'aurait-il pas perdu tout ce pour quoi il était doué?
La fin du Violon, cruelle et amère, poursuit dans cette voie. Et confirme que Francisco Vargas, s'il ne brûle pas les étapes (en suivant par exemple ses congénères mexicains de l'autre côté de la frontière), est un jeune réalisateur à suivre.
6/10
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