Apocalypto démarre comme la peinture de la vie d'un peuple, et l'on sent tout de suite que Gibson ne sait pas trop où il est. A une scène sérieuse comme un croque-mort succède une autre de comédie grasse (avec bouffage de couilles de tapir et tout et tout). Une fois sa description effectuée, Gibson passe à la partie guerilla. Combats, abjections, gorges tranchées : tout y passe. Vient ensuite la partie "sacrifice rituel", sans doute l'une des plus impressionnantes, où l'on extrait le coeur des ennemis vivants pour l'offrir au dieu local. Enfin arrive la dernière tranche de ce gâteau hétéroclite : une course poursuite assez haletante entre le gentil de service et un bon tas de méchants prêts à tout pour le buter. Là, Gibson libère la bête qui est en lui et livre quelques images gore assez inattendues : sang qui gicle, gueule bouffée par un animal sauvage (gare au jaguar)...
Au final, Apocalypto apparaît comme une oeuvre pas inintéressante mais dont l'indécision totale à se trouver un sujet provoque des dégâts considérables. D'autant que la mise en scène est elle-même assez hétérogène : si certaines images sont magnifiques (têtes dévlant les escaliers des pyramides mayas), d'autres sont d'une laideur sans nom (nombreux plans de coupe sur soleil couchant). La prochaine fois, si Gibson se lance à nouveau dans un projet ethnico-aventureux, il serait bon que tout cela soit un minimum justifié. Sans quoi son film sentira uniquement le coup de pub.
5/10
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