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29 août 2009

20TH CENTURY BOYS - CHAPITRE 2 : LE DERNIER ESPOIR

Lorsque le premier volet d'une saga - ici une trilogie - souffre de défauts majeurs comme une longueur excessive, une réalisation brouillonne ou un manque criant de rythme, il est rare que le numéro 2 vienne tout arranger. Cela se confirme avec la suite de 20th century boys, qui respecte la fameuse règle intitulée « la même chose... en moins bien ». Située 15 ans après la fin de l'épisode précédent, l'action de ce Chapitre 2 ne fait que s'éparpiller encore et encore, multipliant les digressions, les ralentissements et les détours comme s'il fallait à tout prix qu'un blockbuster dure désormais 2 heures 20. L'intrigue principale a beau être intéressante et certains personnages charmants, il devient rapidement difficile de se passionner pour cette succession de longues scènes plates dont certaines semblent ne pas apporter grand chose à l'avancée de la trilogie.
Pour résumer 20th century boys - chapitre 2, on pourrait dire que c'est une heure et demie d'attente pour trois quarts d'heure de légère satisfaction. Le principe du film de Yukihiko Tsutsumi - encore lui - est qu'une bonne machination se prépare lentement, très lentement, et sans ellipse aucune. Si bien que le spectateur a l'impression d'assister à la popote interne des conspirateurs en chef, et de n'en rater aucune étape... même les plus dispensables. À croire que certains scénaristes ne connaissent pas le mot ellipse. En revanche, ils connaissent à coup sûr le mot adaptation, puisqu'il apparaît assez clairement - pour les lecteurs du manga comme pour les autres - que ce deuxième volet s'est permis quelques libertés avec le matériau d'origine. En résulte un ton plus débridé, qui vire hélas au n'importe quoi dès que c'est possible.
Le tout se ressent dans la réalisation, encore plus hétéroclite que dans 20th century boys : elle n'est pas franchement bâclée, mais manque en tout cas d'unité, de cohérence, de style. Comme si Takashi Miike et Timur Bekmambetov s'étaient partagé les scènes et avaient improvisé les prises de vues, sans travail ni consultation préalable. De ce gloubiboulga assez indigeste, on peut néanmoins retenir la prestation convaincante de la jeune actrice qui tient l'un des rôles principaux, ainsi qu'un dernier tiers assez convaincant - même si lui aussi trop long - et qui donne malgré tout envie de connaître la suite. Un univers où une fin du monde succède à une autre fin du monde a tout de même quelque chose de fascinant. Surtout lorsque l'espèce de gourou à l'origine du fameux cahier des prédictions et de tout le reste se montre aussi mystérieux... On n'ira pas jusqu'à dire « vivement le 3 », mais on aimerait bien quand même connaître la fin.




2Oth century boys - chapitre 2 : le dernier espoir (20-seiki shônen: Dai 2 shô - Saigo no kibô) de Yukihiko Tsutsumi. 2h22. Sortie : 26/08/2009.

20TH CENTURY BOYS

À l'occasion de la sortie de 20th century boys - chapitre 2 : le dernier espoir, retour sur le premier volet, 20th century boys, indispensable pour en comprendre la suite.

Vaste projet que celui d'adapter 24 tomes d'un manga en 3 films. C'est pourtant la tache qu'a réalisé Yukihiko Tsutsumi, yes man sélectionné après un casting impitoyable. On sent d'ailleurs assez rapidement que le bonhomme n'a pas vraiment de grande vision artistique sur l'oeuvre de Naoki Urasawa ; qu'on connaisse ou non la version papier, on comprend très rapidement que 20th century boys n'est qu'une gigantesque mise en images, une sorte de digest de l'intrigue débarrassée de toute matière et de tout propos annexe. Une intrigue heureusement ambitieuse, qui part comme certains Stephen King - des types en costard se rappellent leurs exploits de jeunesse, inventés ou avérés - pour bifurquer tranquillement vers une histoire de fin du monde, celle-ci étant prévue au moment du passage au 21ème siècle.
La mise en place est assez lénifiante : le script prend (trop) le temps d'introduire chaque personnage et de bien tout expliquer deux fois afin de ne perdre personne. La suite montrera que de telles précautions n'étaient pas nécessaires : bien que complexe, l'histoire de Kenji et ses amis est globalement assez fluide, et ce sans avoir besoin du mode d'emploi de départ. Il faut simplement s'acclimater au style, qui reste très très manga (ça gesticule dans tous les sens et ça frôle parfois l'hystérie), et à la construction bourrée de flashbacks incessants.
Au final, bien que beaucoup trop long (2 heures 20 quand même), le film pose habilement les jalons de cet univers original et parvient à exister en tant que pièce unique et pas seulement en tant que première partie d'une trilogie. 20th century boys ne se termine pas en queue de poisson et propose pas mal de réponses - évidemment partielles - et une conclusion en bonne et due forme. Seulement voilà : qui n'a pas trop dormi pendant la projection et n'est pas allergique à la réalisation façon n'importe quoi de luxe - comme les Night watch et Day watch de Bekmambetov en version multicolore - aura envie d'aller creuser du côté du numéro 2, dont un avant-goût est donné en fin de générique, et promet un rebond inattendu pour cette oeuvre superficielle mais plutôt attachante.




20th century boys (20-seiki shônen: Honkaku kagaku bôken eiga) de Yukihiko Tsutsumi. 2h20. Sortie : 14/01/2009.
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"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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