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15 oct. 2008

COURSE À LA MORT

Que les nostalgiques ne s’excitent pas trop : Course à la mort n’a à peu près rien du remake annoncé de La course à la mort de l’an 2000, délire de Paul Bartel datant de 1975. Certes, on y roule à toute berzingue en tentant également de dézinguer ses concurrents. Mais la comparaison s’arrête là. Chez Paul Anderson, il n’est pas question d’arrière-plan politique ou de second degré. On n’y écrase pas d’enfants ou de grabataires pour gagner un max de points. Ici, on fait rugir les moteurs et exploser tout ce qui peut exploser. Un point c’est tout. Course à la mort, c’est une course de stock-cars sous forme de long-métrage, une bourrinade ultime qui ne risque pas de fatiguer les neurones du spectateur. En revanche, celui-ci en prendra plein les yeux : car Anderson s’acquitte plutôt bien de sa tâche, livrant des courses spectaculaires et plutôt lisibles. On n’ira pas jusqu’à dire qu’elles semblent trop courtes, mais il faut bien avouer qu’il y a un certain plaisir à regarder ces bagnoles blindées tenter de s’envoyer dans le décor.
Course à la mort est un film sans cervelle, mais ce n’est pas non plus le film le plus con du monde. On évite assez miraculeusement à une ambiance beauf, avec tuning et gonzesses en mini-jupe. L’intégralité du film est tournée vers un unique enjeu : de la vitesse, de la vitesse, et encore de la vitesse. Le tout avec un sérieux assez étonnant, surtout pour qui s’attend à un vrai remake du Paul Bartel. Joan Allen est extra en patronnesse tyrannique, et Jason Statham est le monolithe idéal, assez grave pour qu’on croie un minimum à son personnage d’homme blessé et manipulé. Ça n’est pas très dur à croire, mais Course à la mort est le meilleur film de Paul Anderson, qui avait été jusqu’ici incapable ou presque de livrer un divertissement regardable du début à la fin.
5/10

5 août 2008

BRAQUAGE À L'ANGLAISE

Quel drôle de loulou, ce Roger Donaldson. Après nous avoir offert des films mous et/ou indigents, mis en scène avec un sérieux de cathédrale et sans une once d'originalité, le monsieur semble avoir rebondi. Avoir passé le cap des 60 ans semble avoir fait du bien à l'Australien, qui nous livré depuis le très recommandable Burt Munro et revient avec ce Braquage à l'anglaise revisitant gentiment le joli monde du film de braquage. Inspiré d'un hold up ayant réellement eu lieu, communément appelé "hold up au talkie-walkie", le film va en fait plus loin que cela. On n'est pas dans une construction classique, avec trois quarts d'heure de préparation, trois quarts d'heure d'exécution, puis un plongeon final dans une piscine de billets ; le scénario est plus malin que cela, le braquage n'étant que le premier acte d'une affaire pleine de chantages, de manipulations, et de gens mal intentionnés.
Comme cela est très clairement exposé, le hold up qui occupe le début du film n'a pas pour seul objectif de piquer les liasses de billets et les vieilles breloques, puisque intervient également une série de photos compromettant un membre de la famille royale. D'où un festival de mensonges et de menaces, le scénario étant écrit de façon à nous offrir une très légère longueur d'avance sur les personnages. Le plaisir d'explorer les rouages d'une affaire de plus en plus complexe est assez immédiat, et les personnages font le reste. Assez bien écrits, ils sont à la fois crédibles et spectaculaires, à l'image d'un Jason Statham en grande forme et loin de ses nombreuses prestations monolithiques. Face à lui, la très très très très belle et trop trop trop trop rare Saffron Burrows apporte une touche classe et sexy à un film très british. Quant à Donaldson, il prend un plaisir évident à donner un cachet 60's-70's à l'ensemble, proposant une mise en scène énergique et volontairement surannée.
Saluons pour finir l'opportunisme des distributeurs français, qui ont rebaptisé The bank job en Braquage à l'anglaise, espérant sans doute que la présence de Statham sur l'affiche nous fasse croire qu'il s'agit d'une suite de Braquage à l'italienne, sympathique petit divertissement de Frank Gary Gray qui avait connu le succès grâce à son casting et à une profusion de scènes d'action rondement menées. Or, là, ce n'est pas l'action qui étouffe un film davantage centré sur les dialogues et la reconstitution amusée d'une époque.
7/10
 
"Bienvenue au royaume du pisse-froid inculte qui est au cinéma ce que Philippe Manoeuvre est au rock" (© Trollman)
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