
Nouvelle production des Films à fleur de peau, société menée par Franck Llopis, Denis se distingue comme d'habitude par la pauvreté de sa mise en scène, les cadrages approximatifs et le montage poussif donnant une impression d'arythmie chronique. L'interprétation en demi-teinte (euphémisme) et des dialogues souvent indigents ont vite fait de pousser le film de Matthieu Boivineau dans la catégorie des films amateurs, dont on ne peut nier la sincérité mais dont l'exécution sommaire est un défaut irrémédiable.
On a rarement vu un road movie aussi peu mobile et des rencontres aussi pauvres. Qu'il croise un faux bon samaritain, un vieux monsieur très gentil ou une jolie dame pouvant lui redonner confiance, Denis ne semble pas évoluer, confit tout comme le film dans un autisme assez gênant, qui ne génère ni poésie ni réflexion. L'absence de moyens n'a jamais empêché de se trouver un acteur principal convaincant ou d'écrire un scénario abouti. Aussi touchants puissent être les films fauchés, il est bien difficile d'accorder un quelconque crédit à ce petit machin dont la maladresse est si extrême qu'elle n'a plus rien d'attendrissant.

Denis de Matthieu Boivineau. 1h36. Sortie : 07/10/2009.
Critique publiée sur Écran Large.
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