
Bien plus explicite que son ancêtre coréen, le film des frères Guard raconte la difficile réinsertion d'une ado ayant passé un temps en HP après la mort tragique (et mystérieuse, tatatam) de sa mère. Sauf qu'à la maison trône désormais une vilaine belle-mère, aussi jolie en apparence que possiblement très méchante. Des esprits malins (?) vont donc aiguiller la jeune fille dérangée afin qu'elle comprenne les véritables circonstances de la mort de sa mère, et ce malgré la réprobation de son gentil papa et de sa grande soeur. Vous avez déjà tout compris ? C'est possible. Le twist final est éventé et totalement prévisible, et fait suite à quatre-vingts minutes d'un film pauvre en effets, pas si mal réalisé mais désespérément dépourvu de matière. Les spectateurs venus chercher de l'adrénaline risquent d'être fort déçus : il n'y a pas de quoi vraiment frissonner là-dedans, les instants destinés à fair epeur étant très espacés et souvent très courts.
Ce qui semble intéresser les frères Guard, outre l'idée de faire connaître leur nom un peu partout, c'est ce qui se trame dans l'esprit de leur héroïne, instable et fragile mais déterminée. Ils semblent croire dur comme fer en leur intrigue, d'où ce refus de toute surenchère horrifique. C'est fort louable, mais ça ne fonctionne que si le scénario est réellement en béton, ce qui n'est pas le cas. La palotte Emily Browning a beau être assez convaincante, tout comme l'inattendue Elizabeth Banks dans le rôle de la belle-maman, on survole le film comme dans un semi-coma, à l'affût de ce qui se produit mais sans réelle stimulation. En cette fin de printemps, il y a sans doute mieux à faire.

Les intrus de Charles & Thomas Guard. 1h27. Sortie : 10/06/2009.
1 commentaire sur “LES INTRUS”
Rob Gordon c'est toi le raté et l'inutile. J'vois pas pourquoi tu dis ça, moi j'ai aimé ce film. A quoi bon donner son avis personnel, d'une manière aussi catégorique? Les gens comme toi sont des "rageux" je trouve que le mot te va assez bien.
Enregistrer un commentaire