
The pleasure of being robbed est une pure promenade, une oeuvre dépourvue d'intrigue au sens propre puisque les seuls évènements qui surviennent ne sont là que pour offrir à l'héroïne de nouvelles pistes, de nouvelles rencontres. Safdie filme avec légèreté les mésaventures minimalistes d'Eleonore, truffées de petites invraisemblances (sa façon d'apprendre à conduire en un claquement de doigts et ses techniques de vol sont assez peu crédibles) dont on se moque éperdument. Car c'est l'esprit qui importe, pas le réalisme des faits relatés. Quand Eleonore se rêve en copine d'un ours blanc, qu'importe si celui-ci est une pure peluche. C'est même ce côté cheap qui donne au film une partie de son charme.
La petite déception vient du fait que Safdie n'exploite pas tout à fait les promesses de son titre. On aurait aimé qu'il explicite davantage en quoi être volé est un plaisir, et pourquoi Eleonore est une bienfaitrice d'un genre particulier. Il manque une pointe de poésie pour que ce charmant petit film indépendant devienne plus qu'un joli moment. Cette année, Joshua Safdie revient traîner ses guêtres du côté de la Quinzaine avec un film aussi fauché et au titre presque aussi prometteur (Go get some rosemary), co-réalisé avec son frangin. On l'y attend de pied ferme.

The pleasure of being robbed de Joshua Safdie. 1h10. Sortie : 29/04/2009.
Critique publiée sur Écran Large. Autre critique sur Tadah ! Blog.
2 commentaires sur “THE PLEASURE OF BEING ROBBED”
100% d'accord avec toi.
Quel Beau titre !
Enregistrer un commentaire