
Picaresque par excellence, Slumdog millionaire ne doit cependant pas être réduit à une succession d'historiettes tantôt tendres et tantôt très sombres. Très élaboré, le scénario fonctionne sur trois niveaux, avec des retours en arrière inclus dans les retours en arrière. Impossible de s'y perdre, tant la narration est fluide et les décors différents (un commissariat, un studio de télévision, les rues indiennes). D'où un exaltant film d'aventures, qui se mue bientôt en une love story belle comme une évidence, puis en un suspense implacable.
Car fan de jeux TV ou pas, on finit par être totalement aspiré par une intrigue rondement menée. Gagnera, gagnera pas ? Une interrogation aussi binaire que rondement menée par un Boyle qu'on n'a jamais senti aussi proche de ses personnages. Exit le cynisme et le second degré : comme dans une production Bollywood, la pureté et la candeur triomphent ici, même si la noirceur du parcours du héros est montrée sans pudeur. Le réalisateur britannique a en tout cas réussi son escapade indienne, et confirme son statut de brillant touche-à-tout.
8/10
(également publié sur Écran Large)
(autre critique sur Sur la route du cinéma)
6 commentaires sur “SLUMDOG MILLIONAIRE”
AH ça j'ai envie !
Les affaires reprennent.
Merci de donner l'envie...
Bollywood ça me tente, mais qui veut gagner des millions, j'avais un peu peur en voyant l'affiche. (Encore, vous me direz !)
Je me demandais quel publiciste de mauvais goût avait eu l'idée d'associer ce film à ce jeu.
Pauvre Maan va... t'es vraiment un provincial. Le thème du film c'est le jeu justement. Fais moi rire encore !
En tout cas, quel bonheur de film !
Je dirais même plus ! L'année 2009 commence fort avec sûrement un des meilleurs films de l'année !
merci mon cous'
l'affiche donnait pas trop envie mais ton commentaires si
je regrette franchement pas ce dimanche pluvieux où je suis allée voir ce film, d'ailleurs je suis sortie ravie du ciné et faisait un bail que cela ne n'était pas arrivé
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