
Au menu : un agent de sécurité bientôt au chômage, un tabassage en règle dans un parking, une fille qui se doigte devant sa webcam pour gagner sa croûte, des femmes de ménage passant entre les vieillards mourants pour nettoyer de longs couloirs blancs et crasseux à la fois, et un lot de putes ukrainiennes... Le tout filmé de front, comme une longue série de tableaux (ça dure deux heures quinze) par un Seidl qui ne sait visiblement pas où il va. L'idée de faire se croiser deux trajectoires (Ukraine-Autriche pour l'une, Autriche-Ukraine pour l'autre) était pourtant intéressante, façon de montrer que l'éden se trouve toujours chez le voisin. Tel quel, ça ne ressemble qu'à un vague concept laborieusement engendré par un auteur en panne d'inspiration, qui pond des images moches, façon porno amateur, sous prétexte d'austérité. Import export voudrait faire grincer les dents des spectateurs mais sent tellement la fausse provoc qu'il ne peut s'attirer qu'une sorte d'indifférence un peu méprisante. Plus sordide encore que toutes les images précédemment citées, il y a cet humour noir tombant quasiment toujours à plat, d'un mauvais goût absolument atroce. On comprend mieux pourquoi le film a mis si longtemps à arriver jusqu'à nos écrans : tout simplement parce que personne ne peut avoir envie de voir ça.
2/10
4 commentaires sur “IMPORT EXPORT”
Pourtant l'affiche est très poétique, pas racoleuse pour une roupie !
Bein voui ! c'est un Rubens non ?
oui je crois, version Max Pecas (pour rester correcte...).
C'est à l'image du film, en tout cas. Et ce que j'ai lu sur Seidl depuis me confirme que ce racolage actif est 100% volontaire.
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