
C'est qu'on a du mal à accepter l'aspect métaphysique et sociologique d'un film qui démarre aussi finement qu'un mauvais Christophe Lambert (qui a dit pléonasme ?). Tout comme ce propos faussement génial et vraiment rance. La dégueulasserie des effets visuels (admirables, notamment à la fin) s'arrête alors à la frontière de la rétine, le cerveau refusant tout net de croire une seule seconde à ce qui lui est présenté. Aussi sordides soient les nombreuses scènes de violence physique et/ou morale qui parsèment Martyrs, on n'est impressionné par rien, ou en tout cas pas plus que face à ces tableaux réalistes où un "oooh, c'est ressemblant" montre que l'émotion n'est pas là. Se faire chier devant un film d'horreur un mardi après-midi : que la vie peut être sordide.
On ne saurait pas vraiment dire si les actrices sont bien ; sans doute, oui, mais l'hémoglobine et les décibels (le film vient de dépasser allègrement Mamma mia ! au classement des films les plus hystériques de l'années) prennent le pas sur toute espèce de talent. Martyrs mériterait le César des meilleurs maquillages s'il existait. Sinon, il n'y a guère qu'au titre de film le plus con du moment qu'il puisse concourir. Quoi qu'on puisse presque comprendre qu'il ait séduits certains. "On adore ou on déteste" : la formule si passe-partout est on ne peut plus vraie ici. Martyrs ne peut laisser indifférent, et ne manquera pas de faire naître le débat dans les soirées arrosées. C'est là son seul avantage.
0/10
1 commentaire sur “MARTYRS”
Christophe Lambert était magnifique dans "Greystoke"... bon, évidemment rien d'autre depuis, mais il n'a peut-être pas dit son dernier mot !
Il fallait que ce soit dit !
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