
Cette absence d'intrigue est sans doute ce qui pouvait arriver de mieux au film. Malin comme un singe, Harel évite soigneusement les rebondissements et les excès façon Bronzés 3 (avec, entre autres, la psychopathe et sa griffe de je ne sais plus quoi) et livre une description un peu sommaire de ces vacances, qui tourneront plus ou moins bien pour chacun en fonction des rencontres effectuées. L'univers est propice à une série de scènes amusantes à défaut d'être hilarantes - mais rappelez-vous, dans le sympathique Les randonneurs, on ne s'esclaffait déjà pas vraiment.
L'atout numéro 1 des Randonneurs à Saint-Tropez, c'est ce casting absolument parfait. Les personnages font un peu figure d'archétypes, mais sont si bien troussés qu'il serait malpoli de s'en plaindre. Ces cinq-là se suffisent à eux-mêmes, et là où n'importe quel auteur de suite aurait ajouté une gonzesse par ci, un rigolo par là, Harel joue la carte du status quo et nous évite une indigestion de comiques pas drôles et/ou hystériques. D'où un spectacle assez divertissant, certes un peu moins punchy que le premier film, mais qui lave idéalement la tête en ces temps où l'overdose d'humour ch'ti pointe le bout de son nez. Vivement Les randonneurs à Las Vegas.
6/10
3 commentaires sur “LES RANDONNEURS À SAINT-TROPEZ”
T'ô ketkosse contre les chtis tizote ???
En tant que picard, je ne peux pas. Mais n'importe quel humain normalement constitué ne peut que faire une overdose de chtieries, non ?
Oui, en tant que chti (59 - Nord - Plat pays - Flamande - élevée à la frite/fricandelle en perfusion...) exilée, je crois que je pète les dents au prochain que j'entends dire "biloute hein" en essayant pathétiquement d'imiter l'accent inimitable !
On me retrouvera sans doute prochainement dans la rubrique "faits divers", car il n'y a aucune raison que l'hémorragie s'arrête en si bon chemin. C'est tellement marrant de gueuler biloute à tout bout de champ !!!! J'en peux plus moi !
Enregistrer un commentaire