Imaginez votre réaction si Matrix reloaded avait été une comédie : c’est ce que les fans de Night watch risquent de ressentir face devant Day watch. Même si c’est bien de cela qu’il s’agit, on peut difficilement parler de suite, les thématiques du premier film (lutte entre le Bien et le Mal, recherche de l’Elu, etc.) n’étant réellement présentes que dans le dernier quart du deuxième. À la place, Timur Bekmambetov et son fidèle scénariste ont concocté une œuvre complètement batarde, à mi-chemin entre comédie de boulevard et, quand même, film fantastique.
Autant dire que Day watch a sacrément le cul entre deux chaises. Impression confirmée par le drôle de traitement proposé par le réalisateur russe. L’amusante macédoine d’influences et de styles servie dans Night watch s’est transformée ici en un foutoir monumental, tellement brouillon et hystérique qu’il est difficile d’évaluer si les thèmes et idées traités recèlent un minimum d’intérêt. Si l’animal phare du film est le moustique, Day watch ressemble davantage à une grosse mouche, de celles qui changent de direction à chaque seconde et vont se manger la vitre dans un insupportable bourdonnement. Une seule envie : sortir l’insecticide et pulvériser tout ça.
Même avec une patience d’ange et une grande indulgence, difficile de ne pas régurgiter ce ragoût sans queue ni tête, exaspéré par une mise en scène faisant beaucoup de bruit pour rien et un humour à peine digne d’une fin de banquet. Si Bekmambetov semble retrouver un peu ses esprits en fin de film, il a depuis longtemps perdu l’attention de l’audience, et ce n’est pas l’ersatz de Graal introduit en début de film (« la Craie du Destin », tremblez) qui parviendra à captiver qui que ce soit. Alors qu’il prépare un troisième volet (Dusk watch, fin d’une prétendue trilogie) et qu’il croule sous les projets, on aimerait pouvoir donner à Timur Bekmambetov un conseil d’ami : qu’il fasse une pause, regarde derrière lui, et réalise que son envie de tourner des films à vitesse grand V est en train de réduire en poussière le petit talent qu’il possède.
3/10
(sortie le 23 janvier)
(également publié sur Écran Large)
4 commentaires sur “DAY WATCH”
C'est tout ou t'as encore quelque chose à redire ?
Non mais sérieusement c'est tout ce que t'as trouvé à dire sur ce film ?
T'aurais pu cracher sur un autre mais t'as choisi celui-ci vu qu'apparement personne n'aurait rien à redire.
Laisse-moi te dire que tu as l'intelligence d'une mouche comme tu as l'air d'aimer cet animal.
Critique totalement non constructive, je me mets à ton niveau et un conseil change de literie.
Impressionnant. Reviens quand tu veux.
Tu as afficher mon commentaire je m'excuse donc car j'y ai peut-être été un peu fort avec toi je l'avoue, mais je ne comprends pas que tu ai aimé Wanted et pas Day Watch ?!
Le film, si tu as vue Night Watch, est dans la continuité de l'histoire et même si le début du second volet est déroutant, j'ai adoré vers la fin.
Et le truc Bekmambetov je sais pas c'est quoi mais à chaque fois que je finis de regarder l'un de ses films j'en garde une très bonne impression même si on le revisionnant il peut paraître moins bien. En tout cas c'est pas pour rien si il a fait un succès en Russie.
Moi j’ai plutôt apprécié. D’une manière générale, je trouve qu’il y a beaucoup d’idées. L’univers retranscrit à l’écran fourmille de détails et c’est très agréable, ça le rend encore plus crédible. Je note juste que l’histoire et surtout dans Day Watch est assez brouillonne, on a tout de même une trame principale mais tout part un peu dans tous les sens.
Au passage, j’ai bien aimé l’interprétation de Konstantin Khabenski, il est très convaincant.
Deux assez bons films si on ne se prend pas la tête(ce que je fais quasimenet tout le temps pourtant devant un film)un peu trop brouillons pour être vraiment de très bons films, mais agréables pour une soirée "fantastique" et très nouvelle russie capitaliste.
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