Peut-on aimer un slasher movie principalement parce qu'il propose des paysages à couper le souffle? C'est la question épineuse que soulève ce Wolf creek, balade dans le désert australien qui finira en bain de sang.
La première demi-heure, sans aucun effet horrifique ni porte qui claque, est un délicieux moment de calme avant la tempête. Greg McLean y plante tranquillement son décor : à gauche, le désert à perte de vue, à droite, quelques péquenots, au fond à droite, un magnifique cratère de météorite, l'un des plus grands du monde. Les images sont superbes, et on se prend à espérer que la partie horrifique soit aussi belle.
Mais même s'il est très loin de démériter, McLean ne parvient pas tout à fait à rendre un produit complètement convaincant. Tout cela manque un peu d'originalité. Mais le principal, c'est qu'on flippe. Le tueur, un humain pur jus (et pas un freak qui crache du pus) est une ordure sans nom, un pervers génial, qui devait certainement couper les ailes des mouches quand il était petit. Qu'un homme fait de chair et de sang puisse être aussi sanguinaire, voilà qui fiche bien plus les pétoches que mille zombies affamés.
Niveau scènes à suspense, Wolf creek vaut donc son pesant de cacahuètes. C'est crédible, assez haletant, et toujours bien filmé (c'est beau un cadavre la nuit). Avec même un petit voile mystique à la Jacques Pradel : si nous sommes dans une histoire purement réaliste, pourquoi les montres des héros se sont-elles arrêtées toutes à la même minute?
Il manque à Wolf creek un semblant de liant, un petit plus qui en aurait fait LA nouvelle référence en matière d'angoisse. Reste qu'on aurait bien tort de faire la fine bouche. D'autant que la fin, complètement dégueulasse, fait à la fois frissonner la colonne vertébrale et sourire sadiquement.
7/10
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