HORRIBILIS

La première chose qu'on se dit en voyant Horribilis, c'est que c'est à ça que doit ressembler une production Troma. Mélange de comédie grasse et de film d'horreur gluant, Horribilis est un produit de consommation plein de trucs dégueulasses, de personnages miteux et crasseux et de répliques (volontairement) ridicules. Idéal pour aller avec le seau de pop-corn king size et le litre de soda. Quand on n'est pas, comme moi, un spécialiste de la production troma-teasante, ça passe. Sinon, pas trop. Il faut dire que Horribilis marche surtout à la référence : Romero, Hooper, Craven... Esthétiquement moche, le film vaut en fait surtout par ses dialogues, bien mis en bouche par des acteurs qu'on n'est pas habitués à voir dans ce genre (Michael Rooker, vieux beau en pleine métamorphose repoussant, et Gregg Henry, gros beauf vulgaire). Il y a également quelques effets visuels à la fois impressionnants et à pisser de rire (dont une très très grosse dame prête à imploser). Mais trop de scènes en creux et de temps morts plombants gâchent un peu le plaisir provoqué par les bons moments du film.
5/10