On l'attendait comme le loup blanc : un film d'animation français, aux airs fiers et ambitieux, une réussite esthétique incontestable. On attendait une belle tarte tatin avec une jolie boule vanille au-dessus, on nous offre un vielle part de flan industriel, sans âme ni odeur. Parce qu'il n'assume à aucun moment son identité propre en assénant à intervalles réguliers des références pesantes à Bilal, Oshii (on parle d'Avalon toutes les 3 secondes) et compagnie, parce que son scénario est sans relief mais avec poncifs (malgré l'enrôlement malin de deux pontes de la Série Noire, messieurs Pouy et Raynal), Christian Volckman perd son pari, et de manière navrante qui plus est. De ce film chiant comme la pluie émerge pourtant une sorte de beauté envoûtante, due à un seul et unique facteur : les décors. Hypnotisants, envoûtants, formellement réussis, ils laissent présager de ce qu'aurait pu être Renaissance si tout avait été à leur image. Car du côté de l'animation pure et simple, malgré l'utilisation de techniques de pointe, le film ne convainc pas non plus. Personnages massifs et sans nuance, même pas transcendés par l'esthétique encre de Chine. Mouvements patauds (seule une scène de poursuite vient relever le niveau). Décidément, et c'est un non-connaisseur qui s'exprime, le cinéma d'animation français a encore beaucoup à apprendre de ses voisins américains et asiatiques.
3/10
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