Un mot sur le titre : le héros s’appelle Elvis, et à un moment il se met une couronne en papier sur la tête. Deux raisons un peu idiotes d’appeler son film The king. Mais bon, quand on n’est pas imaginatif, on fait ce qu’on peut. La trame? Elvis, donc (Gael Garcia Bernal, toujours aussi bon), quitte la Navy et part à la rencontre d’un prêcheur (William Hurt) et de sa famille. Il semble qu’on ne doive pas le deviner tout de suite, mais le prêcheur est le père d’Elvis. Mais voilà : la finesse ne semblant pas être le point fort de James Marsh, le spectateur dont le QI dépasse 12 a tout compris au bout de cinq minutes. Elvis sait que le prêcheur est son papa, le prêcheur sait qu’il est le papa d’Elvis, et chacun sait que l’autre sait. D’où une absence totale d’intérêt dans la relation père-fils. Alors Marsh va plus loin : Elvis tombe amoureux de la fille du prêcheur, Malerie (!), 16 ans, sa demi-sœur, d’abord réticente, puis très consentante. Et voilà The king : un film qui se voudrait sans doute oedipien, mais qui frappe surtout par son côté marabout-bout de ficelle, le réalisateur ne sachant visiblement pas quoi faire de ses personnages. Pourtant, The king n’est pas un film inintéressant. D’abord grâce à ses comédiens, Garcia Bernal en tête, mais aussi (et peut-être surtout) par le côté parfaitement improbable de son intrigue (car oui, Marsh va plus loin). Résultat : un truc absolument pas convaincant, sans grande raison d’être, à l’image de son titre, mais qui peut séduire sur un malentendu, un peu comme son héros.
4/10
DIAMANT BRUT
Il y a 1 jour
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